Le Cherif de Nioro hostile à la guerre dans le Nord Mali

 

altLe Cherif de Nioro, Mohamed Ould Cheichnè dit Bouyé, a donné sa position sur la crise que le Mali traverse. C’était samedi 8 décembre à son domicile sis à l’Hippodrome, en présence de milliers d’hamallistes, ses disciples religieux.

Le Chérif a adressé ses remerciements à tous ceux qui ont effectué le déplacement pour venir l’écouter. Il a tenu à dire que son exercice n’a pas but de chercher le pouvoir pour lui, ni pour ses enfants, ni pour les hamallistes, mais de mettre tout en œuvre pour la paix au Mali.

 Parlant du pouvoir en place, le Chérif dira qu’aujourd’hui, le Mali est dirigé par un président et premier ministre imposés de l’extérieur. Bouyé ira plus loin en affirmant que si ces hommes avaient été imposés par la France, qui nous colonisés, ou par d’autres puissances étrangères, on le pouvait comprendre ; mais qu’ils soient imposés par nos propres voisins est inadmissible. Il a fustigé la CEDEAO en disant qu’elle a condamné le coup d’état par principe, certes, mais qu’elle n’avait pas le droit de nous imposer des dirigeants. « C’est le peuple qui devrait choisir son président car après ses 40 jours d’intérim, Dioncounda n’était plus président du Mali », commente Bouyé. Parlant de sa visite au capitaine Sanogo, il dira que c’est suite à une invitation des militaires qu’il décidé de se rendre à Kati. « A Kati, je n’ai tenu que le langage de la vérité, de la cohésion et de la paix. Les 3 mois que j’ai eu à passer à Bamako ont été consacrés à trouver une solution à la crise », révèle Bouyé. Il s‘est dit déçu que Dioncounda, Cheick Modibo et le capitaine Sanogo prennent des décisions à leurs seules convenances. Il a appelé chacun à travailler pour l’intérêt du peuple. Parlant des occupants du nord, le chérif a pointé du doigt ATT comme celui qui a ouvert les frontières aux bandits armés. Quant à la venue d’une force militaire étrangère sur le sol malien, il dit avoir fait part de son opposition à Dioncounda, au Premier ministre et à Sanogo. « J’ai aussi envoyé des émissaires à 2 chefs d’Etat de la CEDEAO pour leur exprimer mon refus quant au déploiement d’une force étrangère sur notre territoire. Un d’eux m’a envoyé sa réponse, l’autre pas encore », a déclaré Bouyé. Le chérif n’est toutefois pas favorable àla guerre. Il privilégie la voie du dialogue car convaincu que la guerre n’apporte que désolation. Il a appelé les forces de sécurité à reprendre confiance car le peuple a toujours confiance en elles. L’orateur a terminé son propos par des bénédictions à l’assistance et au Mali.

source:le veridique

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