Hamzo Bryn : « Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent ! Cela ne changera pas la direction du vent »
du Groupe Soco Izi a déclenché une vive polémique sur la toile. Dans son clip intitulé « «It started from Nouakchott »», une jeune fille mauritanienne dénommée Leila Moulaye apparaît la tête nue
. Ce comportement a provoqué une cascade de réactions en ligne. Sur les réseaux sociaux, les internautes s’enflamment : certains défendent avec ardeur la jeune fille, tandis que d’autres l’accusent « d’atteinte aux bonnes mœurs ». Beaucoup ne pèsent pas leurs mots et les insultes fusent de tous les côtés. La polémique est lancée. Dans un entretien que le jeune rappeur nous a accordé, il s’explique sur ce clip, qui a fait beaucoup parler de lui. Lors de notre entretien, il déclare : « Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent ! Cela ne changera pas la direction du vent. Mais j’aimerai dire à tout ceux qui sont choqués par le clip, honte à eux car ils viennent de dévoilé leur côté raciste ! Personne n’a parlé quand mon Frère Bad’s Diom a fait son clip “Miss Girl», personne n’a parlé quand Adviser a fait sortir son clip avec Cee Pee ” FIRST & LAST LOVE” !!!! Mais si les gens veulent me critiquer seulement par ce que c’est la première fois qu’un maure fasse un clip pareil, là on peut en discuter et j’assume ! Mais bon, je reste un humain ! Je suis désolé si j’ai choqué certains ! Et je remercie beaucoup ceux qui m’ont supporté et qui croient en une Mauritanie Unie et ouverte. Une Mauritanie Unie fait peur à certains, je parle de ceux qui ont toujours empêché l’épanouissement de la jeunesse. La plupart de mes frères artistes mauritaniens n’ont pas encore compris qu’on ne combat pas le racisme avec un son racisme. Le Meilleur est à suivre Jay Jay Jay ». Créée le 30 septembre, une page Facebook intitulée « Dansons tous avec Leila Moulaye sur la musique de I started from Nouakchott » invite les internautes à participer à une soirée virtuelle, ce mercredi 02 octobre, en guise de soutien à la fille. Une première pour un clip de rap mauritanien. Au-delà de la polémique, le clip a pris une ampleur inédite sur les réseaux sociaux et sur Youtube. Mis en ligne le 28 sept 2013 sur la plateforme planétaire, le clip a enregistré plus de 21 460 vues en l’espace de trois jours. Ce chiffre bat les records de vues sur les clips de rap mauritaniens. Selon le site d’analyse Socialbakers, qui compile les statistiques rendues publiques par Facebook, en janvier 2012 la Mauritanie avait enregistré 83.480 utilisateurs sur Facebook. Djigo Souleymane
source: cridem