Crash aérien en Lozère : quatre corps retrouvés, deux disparus
Les recherches ont repris samedi matin autour du village de Trélans, tout à l’ouest de la Lozère, au lendemain du crash d’un avion de transport militaire algérien. Dès hier, les corps de quatre des six occupants de l’appareil qui s’est écrasé dans un champ ont été découverts dans la carlingue. Les deux autres sont toujours portés disparus, sans espoir de les retrouver en vie.
Retrouver tous les corps et la boîte noire
Depuis Trélans, Samuel Finielz, le procureur de la République à Mende, a précisé lors d’une conférence de presse que les secours avaient été répartis en trois équipes, l’une chargée de dégager les dépouilles incarcérées dans les restes de l’appareil, la deuxième de retrouver la boîte noire dont on espère des éclaircissements sur les circonstances de l’accident, la dernière de battre les environs à la recherche des corps manquants.
Ce travail est compliqué par le plafond nuageux très bas et la pluie battante qui excluent actuellement le recours à des hélicoptères pour quadriller cette zone peu habitée. A défaut, 80 CRS dépêchés de Carcassonne sont arrivés sur place en renfort des dizaines de pompiers déjà à l’oeuvre. Selon une source proche de l’enquête, mauvais temps oblige, les fouilles pourraient durer plusieurs jours. Il s’agit notamment d’établir un relevé cartographique précis des débris dispersés dans cette région escarpée et boisée située à la limite entre Lozère et Aveyron.
Cinq militaires et un civil de la banque d’Algérie
Dans le champ où s’est écrasé l’avion de fret bimoteur de type CASA C-295, une tente a été dressée pour accueillir les corps des quatre victimes. L’un des cadavres se trouvait au niveau du poste de pilotage, les trois autres à l’arrière, a indiqué le procureur Finielz. Les six personnes à bord, toutes algériennes, étaient cinq militaires et un employé de la Banque d’Algérie. Parti d’Alger vendredi matin, l’appareil rentrait en effet du Bourget avec une cargaison de papier fiduciaire destiné à la fabrication de billets de banque.
Dès hier soir, le consul d’Algérie à Montpellier, Khaled Mouaki Benani, s’est rendu sur les lieux de la catastrophe aérienne, où l’ont rejoint d’autres officiels algériens. “Le crash et la destruction de l’avion ont été confirmés par les autorités françaises et il a été procédé à la mise sur pied d’une commission des forces aériennes pour déterminer les causes et les circonstances exactes de cet incident”, a indiqué hier soir le ministère algérien de la Défense. Côté français, une enquête judiciaire a bien sûr été ouverte, a annoncé le préfet Philippe Vignes.
Pour l’heure, on ne sait rien des circonstances du crash si ce n’est ce qu’a pu en dire le maire de Trélans, Bertrand Cayrel. Il a rapporté avoir été alerté par un grand fracas vers 15h45, puis avoir aperçu un panache de fumée s’élever au-dessus de l’avion, dont il a vu les derniers tressauts dans le champ où le pilote a vraisemblablement tenté d’atterrir en catastrophe. Rapidement arrivés sur les lieux, les pompiers n’ont maîtrisé l’incendie que près de trois heures plus tard.