Déclaration : Soutien au colonel Oumar
Au sortir d’une conférence qu’il venait d’animer, le 28 novembre 2015, au siège de l’AJD/MR, sous le thème « Inal-a-t-il définitivement entaché le 28 Novembre? », le colonel à la retraite Oumar Ould Beïbacar a été arrêté par la police et conduit manu militari vers une destination inconnue. Si ce « kidnapping » est lié au fait qu’il ait dénoncé et condamné-entre autres- le drame inqualifiable qui marque à jamais la pendaison, à Inal, de 28 officiers et soldats négro-africains, en cette soirée lugubre du trentième anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie, l’UFP se sent profondément choquée et affirme donc sa solidarité au colonel dont il partage la position sur cette question . Depuis toujours, invariablement, notre parti a dénoncé et condamné ce crime, commis dans un contexte global où le régime de Maaouya avait entrepris une politique d’extermination de citoyens appartenant à une seule communauté, contribuant ainsi à creuser le fossé entre Mauritaniens. Soucieux de l’unité et de la cohésion de notre peuple multinational, il a toujours réclamé que la lumière soit faite autour de ce dossier lourd et opaque, que la vérité soit dite et que justice soit rendue, seule façon de solder le passif humanitaire qui continuera, s’il n’est pas correctement réglé, de ponctuer indéfiniment la vie du pays. Aussi l’UFP, conformément à son attachement à la liberté d’organisation, de réunion et d’expression : – Exige des autorités compétentes de faire la lumière sur l’arrestation et le traitement réservé au colonel Oumar Ould Beïbacar ; – Dénonce la violation flagrante des droits des citoyens à la liberté d’expression, droit dont bénéficie le colonel en tant que citoyen ; – Exige la libération sans condition et dans les meilleurs délais du colonel Oumar Ould Beïbacar ; – Réitère son exigence que toute la lumière soit faite sur le passif humanitaires des années 89-91 et que justice soit rendue aux ayant-droits ; – Lance un appel à tous les compatriotes épris de paix et de justice pour manifester leur solidarité au colonel Oumar dans ses droits inaliénables à la liberté d’expression Nouakchott, le 29 novembre 2015 La Présidence